En septembre 1995, un vieux cargo rouillé s'approche des côtes désertiques du Nord de la SOMALIE.
A son bord, Robert STENUIT, chercheur de trésor de renommée internationale, et un équipage de vingt hommes: plongeurs, marins, cinéastes et mercenaires partis de DJIBOUTI à la recherche d'une cargaison de statues rarissimes provenant du Royaume CHAMPA, disparu depuis longtemps, anéanti et annexé par les Khmers et les Vietnamiens.
Il s'agit d'une collection rassemblée dans l'ex Indochine Française au milieu du dix-neuvième siècle par un médecin colonial, Albert MORICE, passionné d'archéologie et d'histoire de l'art oriental. Natif de LYON, il souhaitait faire don de ces oeuvres inconnues en Occident au Musée d'Histoire Naturelle de sa ville natale, et décida de les y expédier par un vapeur, le MEKONG, en 1877. Parti de SAIGON, le luxueux paquebot a malheureusement fait naufrage au Cap GUARDAFUI, à la pointe extrême de la Corne d'Afrique, véritable cimetière de navires, où gisent encore aujourd'hui des dizaines d'épaves de toutes les époques.
La grande majorité des passagers a survécu au désastre qui s'est produit pratiquement à la côte, mais le bateau a été entièrement pillé par des tribus sauvages de la région.
La grande revue de l'époque, L'ILLUSTRATION, avait consacré plusieurs articles à ce drame, témoignages et croquis de passagers à l'appui.
Puis l'affaire est tombée dans l'oubli... et les statues aussi.
Jusqu'à ce jour où, cent ans plus tard, Robert STENUIT est tombé par hasard sur un des articles de l'ILLUSTRATION.
Historien et chercheur de trésors ayant à son actif plusieurs découvertes importantes, il réussit à intéresser des financiers américains au projet d'une expédition sur les côtes somaliennes pour récupérer ce trésor archéologique estimé à plusieurs millions de dollars.
Mais la SOMALIE en tant qu'Etat n'existe plus, et une guerre civile a déchiré le pays en une multitude de territoires dirigés par des chefs de clans... et de guerre.
Les côtes et les abords de l'ex SOMALIE sont devenus une région sans loi, proscrite par les assureurs maritimes à cause des nombreux actes de piraterie: plusieurs dizaines d'attaques et une trentaine de morts depuis moins d'un an.
C'est pourquoi les mercenaires, armés de kalachnikovs et de mitrailleuses, sont à bord du SCORPIO, qui, une fois sur les lieux de recherche, restera sous la surveillance - à terre - d'une cinquantaine de miliciens somalis armés, et - en mer - d'un boutre traditionnel mais doté d'un puissant armement moderne.
Le film nous fait vivre pratiquement "en direct" les aventures parfois dramatiques de ces chasseurs de trésors un peu particuliers, les difficultés des recherches sous-marines, sans rien cacher des angoisses et des doutes quant au résultat de cette quête obstinée à la poursuite des statues, des Dieux, d'une civilisation aujourd'hui disparue.