« Canopée » est un joli mot pour désigner la nappe de feuillage qui couronne les arbres des forêts tropicales. C'est sur cette couche végétale située à des dizaines de mètres de hauteur que se pose le « radeau de cimes », gigantesque structure gonflable ressemblant à une toile d'araignée permettant aux scientifiques d’observer de près la faune et la flore des forêts vierges. En 1992 une équipe de chercheurs français a établi son camp de base au milieu de la jungle du Cameroun pour étudier grâce à cette plate-forme le milieu – le biotope - qui abrite de centaines d'espèces encore inconnues.
Car le temps presse. Tous les jours, non seulement au Cameroun, mais sur toute la planète, la forêt vierge recule sous les tronçonneuses de puissantes sociétés forestières.
Au camp de base l'équipe de scientifiques analyse les récoltes du jour avec les appareils les plus modernes à quelques pas d'un village de pygmées dont les outils n'ont pas changé depuis l'âge de pierre. Au dessus d’eux, un énorme ballon dirigeable déplace le radeau de quelques centaines de mètres chaque jour selon les indications de Francis Hallé, Chef de l'expédition qui mène un véritable combat pour préserver la forêt primaire de la planète Terre, dernier refuge d'animaux et de plantes dont on ignore encore l'existence.