Série « Les Empires de l’Asie Centrale »
Les cités mythiques des anciens empires de l'Asie Centrale surgissent aujourd’hui de l’oubli. Perdus dans les immensités des déserts et des steppes entre la Russie et la Chine, longtemps interdits d’accès, ces anciens carrefours des Routes de la Soie, hauts lieux des sciences et des arts, s’ouvrent aujourd’hui au Monde.
Samarkand, Khiva, Merv, Boukhara, des noms de légende qui évoquent toute la fascination de l’Orient, des noms imprégnés d’une histoire riche, tumultueuse et sanglante.
Plus que les guerres et les conquêtes, c’est le commerce qui est à l’origine de la richesse des cités de l’Asie Centrale, passage obligé, jusqu’à la découverte des routes maritimes, de tout échange entre l’Occident, l’Inde et la Chine.
Ouverte par des marchands, cette voie est devenue au fil du temps un extraordinaire canal d’échange d’idées, de cultures et de religions.
Malgré les ravages du temps, des guerres et des révolutions, les villes qui la jalonnent témoignent de ce riche passé par d'innombrables monuments, de palais, de mosquées et de mausolées. Aujourd'hui, après avoir été fondu pendant près d'un siècle dans le moule de la culture soviétique, les nouvelles républiques centre asiatiques retrouvent et revendiquent avec fierté cet héritage culturel et lancent, comme à Samarkand ou à Konya Urgench, d'ambitieux travaux de restauration. L’Islam, contrôlé et réprimé pendant toute la période soviétique, renaît, et son enseignement– quoique étroitement encadré- fait revivre les medresas qui ont fait jadis la renommée de Boukhara.
Le dernier volet du film, traité à la manière d'un conte de fée, est consacré à la découverte du Turkménistan, le pays le plus fermé et le plus secret des "ex républiques islamiques" de l'URSS. Se prenant volontiers pour l'héritier spirituel des empereurs de jadis, son Président - à vie - et accessoirement l'ancien Premier Secrétaire du Parti Communiste, Saparmurad NIAZOV, règne sans partage sur ce pays couvert à quatre-vingts pourcents par le désert mais au sous-sol regorgeant de gaz. Alors que la famine menace certaines régions, dans la capitale, couverte de portraits et de statues en or du Président, des palais dignes des Mille et une Nuit poussent comme des champignons, transformant Achkhabad en une ville extravagante, à mi-chemin entre Las Vegas et le Disneyland, revu et corrigé par le "turkmenbachi" - le chef des Turkmènes.